La mécanique :

Amortisseurs : Absorbent l'énergie du pédalage, c'est leur principal inconvénient Changements de vitesse : Les plus modernes sont dans les leviers de freins (vélos de course) ou dans les poignées pour les VTC/VTT (dans l'axe du guidon, comme sur les motos). Les changements de vitesses traditionnels (au cadre ou sur la potence du guidon) ont l'avantage d'être plus facilement réparés.
Compteur : Utile pour l'entraînement. Plus cher le tachymètre cardiaque pour ceux qui veulent s'entraîner méthodiquement.
Guidon : Le guidon plat (VTC, VTT) convient pour les parcours en terrain accidentés ou plats. Le guidon style course convient pour la vitesse et la route en montagne.
Freins :
Patins : un patin frotte contre la jante de la roue
Tirage central : de préférence. Bon freinage, peu complexe à réparer ou changer.
Tirage latéral : Léger, mais moins puissant. Equipe les vélos de course.
Cantilever : La nouvelle tendance pour les VTC/VTT. Je les soupçonne d'être fragiles.
à disque : De loin le plus efficace, mais difficilement réparable
Eclairage :
Dynamo : Puissant, mais bruyant, freine le vélo. On trouve aussi des dynamos tangentielles (le galet de frottement est en contact avec le pneu, dans l'axe de la roue).
Torches : Silencieux, mais onéreux à l'usage, peu puissant et d'une autonomie limitée. Le truc qui tue : les lampes frontales de spéléo.
Lampes à diodes : Permettent d'être vu, mais éclairent pratiquement pas. Conviennent plutôt pour les feux AR.
Plateaux / Pignons :
Dépendent étroitement de votre manière de pédaler. Si vous pédalez vite (80 à 120 tours de pédalier par minute) vous pouvez vous en tenir à ce que proposent les constructeurs (30x40x50 à l'avant et 18x24 à l'arrière). Dans le cas contraire choisissez de plus grandes amplitudes (plus petit plateau disponible : 22 plus grand 55, et pour les pignons ça s'étale de 11 à 34. Pour calculer combien de mètres vous faites en un tour de pédale : ((nb dents plateau)/(nb dents pignon))*diamètre roue* pi
Selle :
La selle est un élément stratégique... Vous y êtes assis dessus un certain nombre d'heures par jour dessus. L'essentiel est d'avoir une selle à laquelle vous vous êtes adaptés AVANT d'entamer votre voyage. La bonne selle est celle à laquelle vous êtes habitués ! Les selles en cuir sont les meilleures.
Pédales :
Quel que soit votre niveau de pratique, je vous conseille d'avoir des cale-pieds. En effet, les pédales automatiques ou les cales pieds permettent au cycliste d'exercer un effort avec les deux jambes, pendant qu'un pied appuie sur la pédale, le pied opposé soulève et tire la pédale opposée. D'où un pédalage plus efficace.On trouve deux types de fixations :
Le cale pied traditionnel avec lanière, ou mieux, en résine monobloc
La pédale automatique : Dispositif par lequel la chaussure devient solidaire de la pédale au moyen d'une fixation. Requiert un petit apprentissage, sinon gare aux gamelles à l'arrêt... Choisissez de préférence des pédales mixtes qui vous permettent de pédaler sans les chaussures spéciales.

Leurs caractéristiques :

Vélo de course : 2 ou 3 plateaux avant, vélo léger, pneus de faible diamètre
VTC (vélo tous chemins) : Convient pour les grandes randonnées et voyages pour du plat. Attention : les freins ne sont peut être pas adaptés à un surpoids.
VTT (vélo tous terrains) : adapté aux conditions extrêmes, chemins de terre, pistes caillouteuses. Cependant les roues à pneus larges opposent plus de résistance à l'avancement
Cyclotouriste : 3 plateaux + guidon à potence. Convient pour les grands trajets comprenant des portions de montagne. C'est le style que je conseille pour le cyclotourisme.

Le vélo couché : très honnêtement, ça m'attire beaucoup. Plus aérodynamique, il ne connaît pas le succès qu'il devrait, parce qu'à mon avis interdit dans les grandes compétitions cycliste, ce qui est un net obstacle à sa diffusion. Une grande réserve cependant : le cycliste sur un vélo classique a une grande visibilité, (en général sa tête, et donc son champ de vision, est au dessus du toit des automobiles, alors que sur un vélo couché, le champ de vision est celui d'un enfant.

CIEL ! MON VELO !

Bagages :

Sac à dos :
pour petits trajets.
Sacoches : à l'avant : ce qui est lourd ; à l'arrière : ce qui est volumineux. Sacoche de guidon pour ce dont on a besoin (on y met de quoi grignoter + cartes + pièces identité et argent Choisir un modèle facilement amovible pour se promener avec). Sacoches de qualité : Ortlieb.
Remorque : Permet d'emporter beaucoup, mais attention : faut traîner la remorque. Avantages : pas de problèmes d'équilibrage du chargement, inconvénients : le poids à vide. 
Bidons et porte bidons : fixés sur le cadre, ou sur la potence du guidon
L'habillement :

Chaussures :
indispensables si le vélo est équipé de pédales automatiques. La chaussure pour vélo est une chaussure à semelle très rigide ; choisissez toutefois des chaussures qui vous permettent de marcher. Emportez une autre paire de chaussure légères, ou des tongues
Coupe vent : indispensable en deçà des températures estivales : le corps se refroidit très vite ; un degré de moins par tranche de 10 km/h.
Cuissards de cycliste : se portent à même la peau. Les peaux de chamois sont introuvables, et si vous en avez conservez les précieusement.
Surchaussures : Indispensables par temps de pluie.
Vestes, maillots : collent au corps, et ne claquent pas au vent. De là à vous transformer en homme sandwich pour Festina et autres Deutsche Telekom... Pour les pays au climat frais prévoir : un maillot de corps, une veste, et un coupe vent imperméable. J'ai acquis un coupe-vent en Gore-Tex. Ne pas se faire d'illusion, on est pas à l'abri de la transpiration, ça en élimine beaucoup, mais on reste un peu humide. Ne voyagez pas torse nu.
Soyons partiaux : il existe différents types de vélos, il n'y en a qu'un adapté au cyclotourisme.Si vous n'avez pas encore de vélo, voici des clefs pour le choisir :
Pour voyager vite : vélo de course, vélo couché
.
Pour voyager tranquille : Vélo tous chemins
Pour voyager loin : Cyclotouriste
Pour voyager partout : Vélo tout terrain
Pour voyager dans les pays en voie de développement : un vélo simple à réparer

Quel cadre ? Le cadre homme (avec barre horizontale) est de loin le plus solide, le cadre femme (avec deux barres obliques, dont une rejoint la moitié du tube de selle) est plus confortable.

Hors catégorie : tout ce qui s'appelle VTC, VTT, etc. Leurs cadres échappent à toute classification, mais curieusement, je n'ai vu aucun cyclotouriste voyager loin avec ce genre d'engin de science-fiction...

Allez... Des marques ! Des sites ! Des prix ! Des généreux sponsors !!!
Le vélo : Cannondale T900 : 8500 FRF en 1998 soit ... 1200 euros ?
La remorque : Bob Yack
Les chaussures : Cannondale
Les habits : Go Sport
Eclairage : Cat Eye
Compteurs : Sigma Sport
Cardiotachymètre : Polar
Groupe : (ensemble dérailleurs, plateaux, freins) : Shimano
Commerçant : LE fournisseur : Rando Boutique
Construit aussi des vélos.
Sponsors : mais oui ! A l'occasion de mes changements professionnels, il est d'usage d'offrir à boire plus que de raison aux malheureux qui nous suivent pas dans l'évolution de ma (brillante ?) carrière, et c'est ainsi que je remercie dans l'ordre d'apparition :
Le Département Informatique du Conservatoire National des Arts et Métiers, ses enseignants et mes collègues, qui ont financé en grande partie la remorque,
Le Centre Régional des Oeuvres Universitaires et Scolaires de Paris et les collègues et collaboratrices de l'Agence Comptable, qui ont cassé leur tirelire, (non personne n'a puisé dans la caisse !) et m'ont offert un cardiotachymètre, et une tente.
Combien tout cela ? Heu ... Beaucoup ! Mais j'ai choisi du matériel haut de gamme, et on peut très bien trouver du matériel correct pour 700 à 800 euros.

Pause lors de l'ascension du St Bernard, depuis Martigny